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Ce lien sacré qui nous unit avec nos animaux

  • Photo du rédacteur: Odile Mailhé
    Odile Mailhé
  • 18 avr.
  • 4 min de lecture

article invitée : Odile


Mes animaux, ensemble

Les animaux ne parlent pas, du moins pas avec des mots. Et pourtant, je n’ai jamais eu besoin de paroles pour comprendre mes chats ou mes chiens. Le lien que j’ai avec eux va bien au-delà du quotidien. C’est comme une langue du cœur, une vibration silencieuse… une évidence.


Une histoire de rencontre

Je ne crois pas que les animaux entrent dans nos vies par hasard. Chaque compagnon à quatre pattes que j’ai croisé m’a rendue meilleure. Je suis devenue plus loyale au contact de mes chiens, plus sereine et attentive aux côtés de mes chats. Chacun de mes animaux, à sa manière, m’a influencée. 

Une de mes chattes, par exemple, a un don pour capter mes émotions. Si je hausse un peu la voix ou si je m’agace, elle accourt, se frotte doucement contre mon visage et miaule comme pour m’apaiser. Quand l’angoisse me serre le ventre, elle le sent sans que je dise un mot. Elle vient se blottir contre moi, en ronronnant. Mes deux autres chattes, elles, fuient ces moments de tension. C’est bien la preuve que ce lien-là, entre elle et moi, a quelque chose de spécial.

Et elle n’est pas la seule. Quand je repense à ma vie, je réalise que chacun de mes animaux est arrivé à un moment clé, quand j’avais besoin d’eux. Ni trop tôt, ni trop tard. Juste au bon moment. Et ça, je ne peux pas croire que ce soit un simple hasard.


Une communication au-delà des mots

Je n’ai jamais appris à "communiquer avec les animaux". Pas de stage, pas de livre. Et pourtant, je sens bien que quelque chose passe.

Je pense notamment à mon tout premier chat, Câlin. Un petit chaton noir de deux mois, adopté pendant mes années d’étudiante. Il a grandi avec moi, m’a suivie dans mes déménagements, mes amours, mes débuts professionnels, mon mariage, la naissance de mes enfants. Chaque soir, il se blottissait contre moi, et partait seulement quand je m’endormais. Comme si sa mission était de m'accompagner dans mon sommeil. 

Et un jour, il est tombé malade. Son poil tombait, il perdait son énergie. Le vétérinaire ne trouvait rien de précis. Un matin, je me suis agenouillée près de lui, j’ai posé ma main sur son corps fatigué, et je lui ai parlé. Je lui ai dit combien je l’aimais, combien j’avais besoin de lui, et que je ne m’imaginais pas vivre sans lui. Quelques jours plus tard, son état s’est amélioré. Il reprenait des forces, son pelage repoussait. Est-ce qu’il m’a comprise ? Une part de moi en est persuadée.

Des mois plus tard, quand son état s’est de nouveau dégradé, j’ai senti qu’il luttait encore. Peut-être pour moi. Alors je lui ai parlé à nouveau. Pour lui dire qu’il pouvait partir, que je saurais continuer. Il est mort peu de temps après dans mes bras, avec l’aide du vétérinaire. Ce jour-là, j’ai compris que le plus grand acte d’amour, parfois, c’est de laisser partir.


Quand ils partent… mais restent

Le départ d’un animal, c’est un déchirement. Il y a le silence, le vide, les habitudes bousculées. Notre cocker Gaïa, par exemple, qui chaque matin à six heures nous réveillait en couinant derrière la porte. On s’en agaçait. Et quand elle est partie, c’est ce silence-là qu’on a pleuré. On aurait tout donné pour qu’elle vienne nous réveiller encore une fois.

Leur absence laisse un vide immense. Et pourtant… je les sens encore. Parfois dans un rêve. Parfois dans une sensation soudaine, comme une présence furtive. Je crois qu’ils restent, autrement. Qu’ils veillent sur nous, quelque part.

Je pense à une autre histoire, celle de notre petite yorkshire, âgée de 15 ans. Un été, en vacances, elle a disparu dans la nuit, la porte était resté ouverte. Nous avons retourné le quartier, posé des affiches, alerté les vétérinaires, les réseaux sociaux. Rien. Il faisait une chaleur écrasante, elle était sourde, et si vieille… À midi, désespérée, j’ai pensé très fort à notre cocker décédée quelques mois plus tôt. Elles étaient très liées toutes les deux. Alors j’ai demandé “Gaïa, aide-la. Ramène-la jusqu'à nous.” 

Une demi-heure plus tard, le téléphone a sonné : elle avait été retrouvée, à 20 km de là. Recueillie par de jeunes vacanciers qui l’avaient vue errer au milieu de la route en pleine nuit. Ils l’ont mise en sécurité en la gardant avec eux. Il paraît même qu’elle a passé la nuit à la plage, autour d’un feu de camp. 

Merci Gaïa!


Un lien d’âme à âme

Les animaux ne sont pas "juste des animaux". Ce sont des âmes familières. Quand nos regards se croisent, on se reconnaît. Instinctivement. Dans leur regard, il y a quelque chose de pur, d’immédiat, d’évident.

Cet article, c’est un hommage.

À mes chiens.

À mes chats.

À ceux qui trottinent près de moi aujourd’hui.

Et à ceux qui m’accompagnent dans l’invisible.

Merci pour votre présence, votre amour silencieux, et ce lien sacré qui traverse les corps, les années, et les mondes.


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